Mécanique affective chez Spinoza, partim 1 : illusion, interaction, propagation
Résumons l’article précédent avant d’avancer dans la complexification de la mécanique affective telle que décrite par Spinoza. Notre conatus se manifeste par des désirs, est contrarié par notre tristesse, et porté à s’exprimer plus librement grâce au concours de notre joie. Joie, tristesse, désir: ces passions ou affects dits primaires prennent rapidement la forme de l’amour et de la haine lorsqu’on les associe à des objets. Ces affects d’amour et de haine sont ensuite modulés par le contexte dans lequel nous rencontrons ces objets, mais aussi par la ressemblance que ceux-ci partagent avec d’autres objets. Ces mécanismes concourent à l’irrésolution de notre âme, résultat de nos rencontres fortuites avec les choses du monde, qui nous condamne tant qu’à présent à une forme de passivité.